Le miel est sans conteste le produit de la ruche le plus apprécié des consommateurs. Cependant, beaucoup n’en connaissent pas les secrets !
Dans les deux cas, la sève élaborée (contient de l'eau et les sucres synthétisés par la plante lors de la photosynthèse) est à la base de tous les miels. Elle peut être sécrétée, sous forme de nectar, par les nectaires des fleurs. Concernant le miellat, la sève élaborée doit être auparavant absorbée et excrétée par des insectes piqueurs et suceurs (le plus souvent des pucerons).
Un sacré travail avant de ravir nos papilles !
Au cours du butinage, l’abeille commence la transformation des sucres en ajoutant sa salive afin de l’enrichir d’enzymes. Dans la ruche, cette récolte passera d’abeilles en abeilles par trophallaxie (mode de transfert de nourriture utilisé par certains insectes hyménoptères). A chaque passage, les enzymes (saccharase et amylase) ajoutées continueront le travail de transformation des sucres.
Une fois les sucres totalement transformés, ce précurseur du miel contient encore trop d’eau. Il est concentré par l’abeille de deux manières. Une première étape consiste à le refouler de son jabot et à le réabsorber après l’avoir étalé, de nombreuses fois durant 15 à 20 minutes. Durant cette opération, la teneur en eau est encore de 40 à 50%. Une fois stocké dans les alvéoles, l’abeille doit encore laisser de l’eau s’évaporer. Ce processus est accéléré par le battement des ailes des ventileuses.
Lorsque le miel est suffisamment desséché (idéalement moins de 18% d’humidité), les abeilles recouvrent l’alvéole de stockage d’une couche de cire appelée opercule.
(photo © Didier Bettens - apiculteur.ch)